Nourrir le loup

Un vieil Indien Cherokee racontait la vie à ses petits-enfants...

Il leur dit : " Je ressens un grand tourment.
Dans mon âme se joue présentement une grande bataille.
Deux loups se confrontent.

Un des loups est méchant: il "est" la peur, la colère, l'envie, la peine,
les regrets, l'avidité, l'arrogance, l'apitoiement, la culpabilité,
les ressentiments, l'infériorité, le mensonge, la compétition, l'orgueil.

L'autre est bon: il "est" la joie, la paix, l'amour, l'espoir, le partage,
la générosité, la vérité, la compassion, la confiance.

La même bataille se joue présentement en vous,
en chacun de nous, en fait.

Silencieux, les enfants réfléchissaient... Puis l'un d'eux dit :
" Grand-papa, lequel des loups va gagner " ?

Le vieux Cherokee répondit simplement :
" Celui que tu nourris".

 

 

La vie après la naissance

La vie existe-t-elle après la naissance ?

Des jumeaux discutent dans le ventre de leur mère.
L’un est optimiste (bébé 1), l’autre ne l’est pas (bébé 2).

Bébé 2 : comment quelqu’un peut-il croire à la vie après la naissance ?

Bébé 1 : mais naturellement. Il n’y a aucun doute qu’il y ait une vie après la naissance. Notre vie ici n’a de sens que parce que l’on grandit pour nous préparer à la vie après la naissance. Nous devons ici prendre de la force pour ce qui nous attend plus tard.

Bébé 2 : cela n’a aucun sens. Il n’existe pas de vie après la naissance. Quelle forme peut avoir une telle vie ?

Bébé 1 : ça, je ne peux pas le savoir exactement. Mais c’est sûr qu’il y a plus de lumière qu’ici. Et peut être pourrons nous manger avec notre bouche, courir avec nos jambes et…

Bébé 2 : arrête un peu avec ces sornettes. Courir ? Ce n’est pas possible. Et une bouche qui mange est une image ridicule. Et pourquoi ? Nous avons notre cordon ombilical qui nous nourrit. Et c’est évident que le cordon ombilical ne peut nous conduire quelque part tellement il est court.

Bébé 1 : ce doit être sûrement possible. Ce sera sûrement totalement différent quand nous nous y habituerons.

Bébé 2 : et personne n’en est jamais revenu. Compris ? Avec la naissance finit la vie. C’est aussi simple que cela. Et surtout, la vie n’est rien de plus qu’une grande plaie dans le noir.

Bébé 1 : oui, je suis d’accord que nous n’avons aucune représentation de la vie après la naissance. Dans tous les cas, nous verrons enfin notre maman. Et elle prendra soin de nous.

Bébé 2 : maman ? Tu crois à une maman et qui est-elle ?

Bébé 1 : elle est tout autour de nous. Nous vivons en elle et par elle. Sans elle, nous n’existerions pas.

Bébé 2 : c’est le top de la confusion ! Je n’ai pas vu le moindre bout de maman ici. La conclusion finale est qu’il n’y en n’a pas !

Bébé 1 : quelquefois, quand un calme bienfaisant apparaît, nous pouvons percevoir son chant. Nous pouvons aussi sentir comment elle caresse notre monde. C’est pourquoi je suis sûr que c’est alors que la vraie vie commence.

 

 

La querelle des outils

Il y avait dans une menuiserie une étrange assemblée. C’était une réunion d’outils qui essayait d’accorder leurs différences.   Le marteau exerça la présidence, mais l’assemblée lui demanda d’abandonner car il faisait trop de bruit et passait son temps à frapper.   Le marteau accepta son blâme, mais il demanda que le tournevis soit aussi expulsé. Il dit qu’il était nécessaire de lui donner beaucoup de tours avant qu’il serve à quelque chose.   Le tournevis accepta, mais à son tour il demanda l’expulsion du papier de verre. Il dit qu’il était rugueux d’aspect et qu’il avait toujours des frottements avec les autres.   Le papier de verre consenti à condition que le mètre soit à son tour expulsé, car il passait toujours son temps à mesurer les autres d’après sa mesure comme s’il était le seul à être parfait.   Le menuisier entra. Il mit son tablier et commença son travail. Il utilisa le marteau, le papier de verre, le mètre et le tournevis. Finalement le bois initial rugueux est devenu un joli jeu d’échecs.   Quand le menuisier sortit, l’assemblée renouvela la délibération.   La scie à main prit la parole en disant :   « Messieurs, il a été démontré que nous avons tous des défauts, mais le menuisier travaille avec nos qualités. C’est ce qui nous rend précieux. Ne pensons pas à ce que nous avons de mauvais et concentrons-nous dans l’utilité de nos qualités ! »   L’assemblée trouva alors que le marteau était fort, que le tournevis unissait avec force, que le papier de verre était spécial pour chasser la rugosité et elle observa que le mètre était précis et exigeant.   Ils se sont senti alors une équipe capable de produire des choses avec qualité.   Ils se sont sentis fiers de leurs forces et de pouvoir travailler ensemble.


La course des grenouilles

Une fois par an, dans le monde des grenouilles, une course était organisée.  Tous les ans cette course avait un objectif différent. Cette année-là, il fallait arriver au sommet d’une vieille tour.  Toutes les grenouilles de l’étang se rassemblèrent pour les voir et les encourager.     Et la course commença …  Une fois la course engagée, les grenouilles ne croyaient pas possible que les concurrents atteignent la cime de la tour.     Et toutes les phrases que l’on entendit furent :     « Impossible ! Elles n’y arriveront jamais ! » et on pouvait encore entendre ci et là :  « Leur physionomie ne leur permet pas d’y arriver ! »,  « Elles vont se dessécher avant d’y arriver »,…     Les grenouilles commencèrent à se décourager les unes après les autres.  Toutes, sauf quelques unes qui, courageusement, continuèrent à grimper.     Et les gens continuèrent à crier :     « Vraiment pas la peine ! Personne ne peut y arriver, regarde, elles ont presque toutes abandonné ! »     Et les dernières grenouilles s’avouaient vaincues, sauf une qui continuait de grimper envers et contre tout.  Seule et au prix d’un énorme effort, atteignit la cime de la tour…  Les autres, stupéfaites, voulurent savoir comment elle y était arrivée.  L’une d’entre elles s’approcha pour lui demander comment elle avait réussi l’épreuve  Et elle découvrit…  Qu’elle était sourde !  


Le jardin du roi

Il y avait, un jour, un roi qui avait planté, près de son château, toutes sortes d'arbres, de plantes et son jardin était d'une grande beauté.  Chaque jour, il s'y promenait : c'était pour lui une joie et une détente.     Un jour, il dût partir en voyage.     À son retour, il s'empressa d'aller marcher dans le jardin. Il fût surpris en constatant que les plantes et les arbres étaient en train de se dessécher.     Il s'adressa au pin, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demanda ce qui s'était passé. Le pin lui répondit : « J'ai regardé le pommier et je me suis dit que jamais je ne produirais les bons fruits qu'il porte. Je me suis découragé et j'ai commencé à sécher. »     Le roi alla trouver le pommier : lui aussi se desséchait... Il l'interrogea et il dit :  « En regardant la rose et en sentant son parfum, je me suis dit que jamais je ne serais aussi beau et agréable et je me suis mis à sécher. »     Comme la rose elle-même était en train de dépérir, il alla lui parler et elle lui dit :  « Comme c'est dommage que je n'ai pas l'âge de l'érable qui est là-bas et que mes feuilles ne se colorent pas à l'automne. Dans ces conditions, à quoi bon vivre et faire des fleurs? Je me suis donc mise à dessécher. »     Poursuivant son exploration, le roi aperçut une magnifique petite fleur. Elle était toute épanouie. Il lui demanda comment il se faisait qu'elle soit si vivante.  Elle lui répondit :     « J'ai failli me dessécher, car au début je me désolais. Jamais je n'aurais la majesté du pin, qui garde sa verdure toute l'année; ni le raffinement et le parfum de la rose. Et j'ai commencé à mourir mais j'ai réfléchi et je me suis dit : « Si le roi, qui est riche, puissant et sage, et qui a organisé ce jardin, avait voulu quelque chose d'autre à ma place, il l'aurait planté. Si donc, il m'a plantée, c'est qu'il me voulait, moi, telle que je suis et, à partir de ce moment, j'ai décidé d'être la plus belle possible ! »  


Vieux conte chinois

Il était une fois un vieux sage habitant dans une contrée isolée; il possédait un cheval, son seul outil de travail et son seul moyen de communication avec ses lointains voisins. Un matin, se levant pour travailler aux champs, quelle ne fut pas sa surprise quand il se rendit compte que son cheval avait disparu. Ce n’est que bien plus tard que ses voisins vinrent lui rendre visite craignant qu’il ne lui soit arrivé quelque chose de grave. Quand ils apprirent que son cheval avait disparu, ils se mirent à le plaindre « C’est un grand malheur pour toi; perdre ton cheval, ton seul moyen de locomotion; tu dois être triste et désespéré ». Le sage répondit : « Il n’y a aucune raison de se désespérer, ce qui m’arrive n’est pas réjouissant bien sûr; cela m’oblige à m’isoler un peu plus et surtout à changer mes habitudes de travail; mais le ciel en a décidé ainsi; est-ce un bien, est-ce un mal? l’avenir nous le dira ». Plusieurs semaines passèrent, un matin, alors que notre vieux sage allait se rendre au champ, quelle ne fut pas sa surprise de voir son cheval de retour, qui plus est, avec une jument et une dizaine d’autres chevaux. Quand ses voisins apprirent cela, ils vinrent à nouveau lui rendre visite, et lui dirent : « Que tu es sage, vieil homme, que ta philosophie est riche; tu avais raison l’autre jour de ne pas te morfondre lorsque ton cheval avait disparu. Tu dois être maintenant le plus heureux des hommes; te voilà le plus riche de la contrée avec cette horde de chevaux ». Le sage de répondre: « Bien sûr que je suis content; mais ce n’est pas pour cela que je vais changer mes habitudes ou sombrer dans la facilité, je considère cela comme un don du ciel; est-ce un bien, est-ce un mal ? l’avenir nous le dira ». Quelques semaines passèrent quand le vieil homme reçut la visite de son petit-fils; ce garçon jeune et impétueux voulut monter l’un des chevaux sauvages; celui-ci se cabra et le jeune homme se cassa la jambe dans sa chute. De nouveau les voisins revinrent le voir et lui dirent : « C’est encore toi qui avais raison, vieil homme; tu avais raison de ne pas trop te réjouir de ce qui venait de t’arriver, tu es maintenant dans le malheur. A cause de toi et de tes chevaux, ton petit-fils vient de se casser la jambe. Tu dois te sentir profondément coupable ». Le sage leur répondit : « J’ai été effectivement affecté par la chute de mon petit-fils, mais sans plus. Je ne suis pas maître de sa destinée, et s’il était écrit dans le grand livre que cet accident devait avoir lieu, cela aurait pu lui arriver n’importe où ailleurs; dans le désert par exemple : c’était alors la mort assurée. Je ne me sens en aucune façon responsable, ce qui ne m’empêche pas de l’aider et de le soigner’.

Sur ces entrefaites, une guerre éclate entre deux contrées rivales; tous les jeunes furent enrôlés de force; la violence de la bataille entraîna un terrible massacre. Seul le petit-fils en réchappa, n’ayant pas été enrôlé à cause de sa jambe cassée. Le vieux sage avait eu une nouvelle fois raison. »


La clôture et les clous

C'est l'histoire d'un petit garçon qui avait mauvais caractère. Son père lui donna un sac de clous et lui dit qu'à chaque fois qu'il perdrait patience, il devrait planter un clou derrière la clôture.   Le premier jour, le jeune garçon planta 37 clous derrière la clôture. Les semaines qui suivirent, à mesure qu'il apprenait à contrôler son humeur, il plantait de moins en moins de clous derrière la clôture... Il découvrit qu'il était plus facile de contrôler son humeur que d'aller planter des clous derrière la clôture...  

Le jour vint où il contrôla son humeur toute la journée. Après en avoir informé son père, ce dernier lui suggéra de retirer un clou à chaque jour où il contrôlerait son humeur.  

Les jours passèrent et le jeune homme pu finalement annoncer à son père qu'il ne restait plus aucun clou à retirer de la clôture. Son père le prit par la main et l'amena à la clôture.  Il lui dit :  "Tu as travaillé fort, mon fils, mais regarde tous ces trous dans la clôture. Elle ne sera plus jamais la même. A chaque fois que tu perds patience, cela laisse des cicatrices exactement comme celles-ci.  

Tu peux enfoncer un couteau dans un homme et le retirer, peu importe combien de fois tu lui diras être désolé, la cicatrice demeurera pour toujours.